Ateliers de renforcement des capacités auprès des réseaux communautaires (relais communautaires, organisations féminines, prestataire de service de santé, établissements scolaires)

Généralités sur les VBG
Généralités sur la Protection
Monitoring de protection

L’Est de la République Démocratique du Congo, en particulier le Territoire de Masisi, est marqué depuis plusieurs années maintenant par des conflits armés, des déplacements massifs de populations. Ces crises ont fragilisé les structures communautaires, aggravé les vulnérabilités sociales et conduit à une augmentation significative des violences basées sur le genre.

Dans ce contexte, les réseaux communautaires représentent un moyen stratégique pour la prévention et la protection des cas de VBG. Cependant, leur efficacité reste souvent limitée par un manque de formation et d’outils approprié, c’est pourquoi dans le cadre de l’exécution du projet de Prévention, Protection, Autonomisation et Plaidoyer des VBG dans la Zone de santé de Kirotshe, Territoire de Masisi, l’organisation Wake up a organisé des ateliers de renforcement des capacités auprès des réseaux communautaires sur les VBG, la protection et le monitoring de protection.

Ces ateliers visent à doter les communautés locales de moyens concrets pour faire face aux défis liés aux VBG dans un environnement instable, en consolidant leur rôle actif dans la prévention et la protection.

OBJECTIFS DE L’ACTIVITE

Les objectifs ont été :

D’avoir une base des données de 200 membres des réseaux communautaires ;
De renforcer les capacités de ces membres afin de leur permettre de jouer un rôle actif et efficace dans la prévention des violences basées sur le genre, la protection et le monitoring de protection ;
Renforcer la collaboration entre les réseaux communautaires et nous partenaires de mise en œuvre.
Identifier 4 réseaux de protection communautaire volontaire de prévention VBG dont 10 par aire de santé.

CIBLE

Les bénéficiaires de ces ateliers sont les réseaux communautaires (relais communautaires, organisations féminines, prestataires de santé, les leaders communautaires, Pasteurs, chefs des villages, représentant des établissements scolaires, la jeunesse…)

METHODOLOGIE

L’organisation des ateliers repose sur une approche participative permettant aux participants d’acquérir à la fois des connaissances théoriques et pratiques.

Pour la réalisation de ces ateliers, deux phases ont marqué le déroulement des activités :

La phase préparatoire : en cette phase L’équipe de Wake a :

Identifié les membres des réseaux communautaires au sein de 4 aires de santé (Nzulo, Saké, Shasha, Bweremana) en collaboration avec les IT et leaders communautaires,
Contacté la divigenre pour désigner le facilitateur de la formation qui a travaillé en collaboration avec l’experte VBG.
Distribué les invitations, la préparation des matériels, du lieu des ateliers, la production/reproduction des modules et l’achat des fournitures;
Distribué les invitations, la préparation des matériels, du lieu des ateliers, la production/reproduction des modules et l’achat des fournitures;

Thèmes abordés

Elément à retenir

Présentation des généralités sur le VBG

Les VBG est un terme générique désignant tout acte nuisible et préjudiciable perpétré contre la volonté d’une personne, et qui est basée sur des différences sociales entre les hommes et les femmes. Elles comprennent entre autres, les violences sexuelles (viols, agressions), les violences physiques, violences économiques (déni de ressources, des services et d’opportunité) et les violences psychologiques. Elles trouvent souvent leur origine dans les inégalités de pouvoir entre les sexes, les normes culturelles discriminatoires, les conflits, et l’absence de protection juridique. Les conséquences sont les traumatismes physique et psychologique, les IST, VIH, grossesses non désirées, rejet social et familial. Les moyens de prévention des VBG sont les sensibilisations sur les VBG, les formations sur les VBG, les mobilisations communautaires et la vulgarisation des instruments juridiques à la matière

Généralités sur la protection

La protection est toute activité visant à assurer le plein respect des droits de l’individu conformément à la lettre et à l’esprit des textes juridiques pertinents (Droit des droits de l’homme, droit international humanitaire et droit des réfugiés ou déplacés). Elle vise à garantir les Droits, la sécurité et dignité des personnes contre ttout acte de violence, coercition et privation délibérée. La protection transversale est le processus visant à intégrer les principes de protection et à promouvoir un accès, une sécurité et une dignité affectifs dans le cadre de l’assistance humanitaire. Elle a comme principe : la sécurité et la dignité, l’accès aux services, la redevabilité des acteurs face aux bénéficiaires et la participation et l’autonomisation dans tous secteurs humanitaires et à toutes les étapres du cycle du programme.

Monitoring de protection

Le monitoring de protection est un processus essentiel qui vise à identifier, documenter et analyser les incidents de protection, tels que les VBG, les mariages d’enfants, enfants non accompagnés et séparés afin de mettre en place des mesures pour mieux protéger les populations vulnérables. Le monitoring permet d’identifier les situations à risque et de mettre en place des mesures préventives pour éviter les incidents de protection, le monitoring facilite une réponse rapide et adaptée pour les victimes, le monitoring responsabilise les acteurs impliqués dans la protection en les rendant plus conscients des besoins et des droits des populations vulnérables.

Compréhension des principes de protection : les participants ont intégré les principes de base de la protection (dignité, sécurité, non-discrimination, confidentialité et participation)
Capacité à détecter et orienter les cas : savoir comment orienter les survivantes vers les structures compétentes
Capacité à détecter et orienter les cas : savoir comment orienter les survivantes vers les structures compétentes
4 réseaux de protection communautaire volontaire de prévention VBG dont 10 par aire de santé a été identifié.

CONCLUSION

les ateliers de renforcement des capacités organisés à l’intention des réseaux communautaires ont permis d’améliorer de manière significatives les connaissances des participants sur les violences basées sur le genre, les principes de protection, ainsi que le monitoring de protection. Grace à une approche participative et adaptée au contexte local, les participants ont acquis des compétences pour agir efficacement dans leurs milieux. L’identification des 40 volontaires pour la formation des 4 réseaux de protection communautaires de prévention des VBG dans les ateliers permettront de renforcer l’engagement des communautés à prévenir les VBG, à protéger les personnes et à collaborer avec les structures existantes pour référer et suivre les cas signalés.